L’objectif de ce travail est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des dysthyroïdies du sujet âgé au CHU de Lomé au Togo. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur les dossiers des patients âgés de plus de 65 ans, reçus en ambulatoire dans le service de médecine interne et d’endocrinologie du CHU Sylvanus Olympio au Togo. Les données ont été colligées de janvier 2018 à janvier 2020. La fréquence hospitalière des dysthyroïdies chez le sujet âgé était de 34 cas sur 165 (20,6 %). L’âge moyen des patients était de 67,38 ± 7,10 ans. Le sex-ratio (H/F) était de 0,13. Les dysthyroïdies étaient dominées par l’hyperthyroïdie avec 21 patients (61,76 %), tandis que l’hypothyroïdie concernait 13 patients (38,24 %). Les signes cliniques de l’hyperthyroïdie étaient dominés par l’amaigrissement et les palpitations dans 76,19 % des cas chacun. Les signes cliniques de l’hypothyroïdie étaient principalement la constipation (38,46 %) et l’asthénie physique (13,33 %). A la biologie, la TSHus était basse dans tous les cas d’hyperthyroïdie (n=21) et élevée dans les cas d’hypothyroïdie périphérique (n=11). Le goitre multinodulaire toxique était l’étiologie la plus fréquente des hyperthyroïdies (57,13 %). L’hypothyroïdie post-thyroïdectomie était prédominante dans 46 % des cas. Les dysthyroïdies sont fréquentes chez le sujet âgé au CHU de Lomé. La symptomatologie est souvent trompeuse d’où l’intérêt du dosage hormonal au moindre doute afin de poser le diagnostic et de prévenir les complications… Lire la suite