Le jeûne du mois du Ramadan, l’un de 5 piliers de l’Islam, est obligatoire pour tous les musulmans en bonne santé. Des changements majeurs affectant les horaires des repas, la qualité du sommeil, l’activité physique et la répartition des traitements sont observés au cours de ce mois. En cas du diabète, le jeûne du Ramadan peut être risqué chez certains patients. Les risques encourus sont l’hypoglycémie, l’hyperglycémie, la décompensation acido-cétosique, la déshydratation et les complications thrombo emboliques. La publication des lignes directrices pratiques sur le Diabète et le Ramadan par la Fédération Internationale du Diabète (IDF) et l’Alliance Internationale pour le Diabète et Ramadan (DAR) a fourni un outil précieux pour soutenir les professionnels de santé dans la gestion du diabète en cas du jeûne]. La réussite de l’expérience de jeûne chez les patients diabétiques passe par une bonne préparation 6 à 8 semaines avant le début du mois saint. Cette préparation au jeûne inclue une évaluation du niveau du risque spécifique pour chaque patient. En cas de risque faible, le jeûne est probablement sans danger ; en cas de risque modéré, la sécurité du jeûne est incertaine et en cas de haut risque, le jeûne est déconseillé. Quel que soit le niveau de risque, une évaluation médicale, un ajustement du traitement et une éducation thérapeutique du patient et de son entourage sont obligatoires. Chaque patient qui décide de jeûner doit reconnaitre facilement les signes d’hypoglycémie et d’hyperglycémie, réaliser une autosurveillance glycémique et être prêt à interrompre le jeûne en cas d’hypoglycémie, d’hyperglycémie ou de maladie intercurrente. Une attention particulière doit être portée aux patients diabétiques de type 1, les femmes enceintes et les sujets âgés… Lire l’article intégral