Natalizumab (NTZ) est un anticorps monoclonal humanisé, indiqué pour les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) récurrente-rémittente (RR), permettant de réduire l’activité clinique et radiologique. Cependant, il est associé à un risque de leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP). Nos objectifs étaient d’identifier les caractéristiques cliniques, radiologiques et le risque de LEMP chez les patients marocains traités par NTZ et de décrire notre expérience avec l’extension d’intervalle de doses (EID). Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle allant de février 2015 à février 2023, portant sur 39 patients suivis au service de neurologie du CHU Hassan II de Fès. Le NTZ était prescrit en 1ère intention dans 56,4 % des cas. L’index JCV était positif chez 51,28 % des cas. L’EID a été envisagée après une année de traitement et instaurée chez 69,69 % des patients. Sous NTZ, le score EDSS (expanded disability status scale) moyen est passé de 3,5 à 2 et le taux annualisé des poussées (TAP) de 2 à 0,0076. L’IRM cérébromédullaire avait montré une stabilité rapide et durable. L’EID était efficace. Aucun cas de LEMP n’a été noté. Le switch vers un autre traitement était fait chez 35,9 % des patients. Le traitement par NTZ a montré une grande efficacité dans la SEP-RR active. Nous avons prescrit NTZ malgré un index JCV positif et en 1ère intention vu la fréquence des formes sévères. L’EID a prouvé son efficacité pour réduire le risque de LEMP sans diminuer l’efficacité du NTZ. NTZ est un traitement de choix dans la SEP-RR active. Le risque de LEMP impose une surveillance rapprochée. L’EID est un moyen efficace et économique… Lire l’article intégral