La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, considérée par l’organisation mondiale de la santé comme étant l’une des dix principales menaces mondiales pour la santé publique auxquelles l’humanité est confrontée. Au Maroc, plusieurs études ont rapporté une situation inquiétante avec l’émergence de plus en plus des souches résistantes aux antibiotiques. La mauvaise utilisation et la surutilisation des antimicrobiens étant les principaux moteurs de l’émergence de ces agents pathogènes résistants. Les mesures de contrôle de l’antibiorésistance doivent s’adapter au contexte local et aux associations bactéries-antibiotiques ciblées. Ainsi, quand on veut mettre en place une politique de maîtrise de l’antibiorésistance, deux éléments sont très importants à considérer, la surveillance de la consommation des antibiotiques et la surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques. Deux outils incontournables qui représentent un pilier important permettant de relever ce défi de la résistance, la mesurer et en apprécier l’impact. La surveillance reste la pierre angulaire pour évaluer la charge de la résistance aux antimicrobiens et recueillir les informations nécessaires à la mise en oeuvre de stratégies locales, nationales et mondiales. Le plan d’action mondial de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens souligne ainsi la nécessité de mettre l’accent sur la sensibilisation et la compréhension du phénomène de la résistance aux antimicrobiens, de renforcer les systèmes de surveillance et de recherche, de mettre en place les mesures nécessaires pour réduire l’incidence des infections à germes multirésistants et d’oeuvrer pour une meilleure optimisation de l’usage des agents antimicrobiens.. Lire l’article intégral